Cristina Basili est doctorante en philosophie politique auprès de l’Université Carlos III de Madrid. Elle a obtenu un contrat doctoral F.P.I du Ministère espagnol de l’Économie et de la Compétitivité. Sa thèse porte sur la réception de la philosophie platonicienne dans la pensée politique du XXème siècle. Dans ses recherches, l’utopie est entendue, à partir de la notion de « limite », comme réponse philosophique à la crise des catégories politiques. Elle a également publié des essayes sur les relations entre utopie et science (« Verso l’utopia di una società radicata : Simone Weil e la scienza greca ») et entre utopie et animalité (« La naturale insocievolezza : gli animali (im)politici nel Leviatano di Thomas Hobbes ») et organisé un congrès international sur les communautés utopiques : « Koina ta ton philon : habitar la utopía » (Université Carlos III de Madrid). Elle travaille aussi sur la pensée politique moderne et sur le(s) féminisme(s). Secrétaire de rédaction de la revue « Res Publica Litterarum » de l’Université Carlos III de Madrid et membre du comité de rédaction de la revue « Forma » de l’Université Pompeu Fabra de Barcelone. Elle a donné des cours sur la réception contemporaine de la littérature et de la philosophie grecque à l’Université Carlos III de Madrid en 2014.
Martin Breaugh
Martin Breaugh est professeur agrégé de théorie politique au Department of Political Science, York University (Toronto). Son premier livre, L’expérience plébéienne. Une histoire discontinue de la liberté politique est paru aux Éditions Payot-Rivages en 2007 et a été publié en Anglais par Columbia University Press en 2013. Il a également co-dirigé trois ouvrages collectifs : avec Francis Dupuis-Déri, La démocratie au-delà du libéralisme (2009) aux Éditions Athéna, avec Yves Couture, Les Anciens dans la pensée politique contemporaine (2010) aux Presses de l’Université Laval et avec Christopher Holman, Thinking Radical Democracy : The Return to Politics in Postwar France, à University of Toronto Press (à paraître en 2015). Spécialiste de la démocratie radicale et de la pensée politique française, il travaille actuellement sur la théorie et la pratique de l’oligarchie au sein de la tradition occidentale.
Alice Carabédian
Alice Carabédian est doctorante au Laboratoire de Changement Social et Politique à l’Université Denis Diderot. Diplômée d’un Master 2 en Lettres Modernes ainsi qu’en Philosophie politique, elle obtient un contrat doctoral au L.C.S.P. pour continuer ses recherches sur la littérature de science-fiction comme laboratoire de pensée et moyen de problématiser les enjeux politiques contemporains. Sa thèse porte sur une relecture et une reconceptualisation de l’utopie politique et critique notamment à travers l’oeuvre science-fictionnelle de Iain M. Banks.
Silvia Casalino
Silvia Casalino est ingénieur de l´espace et réalisatrice. Diplômée du Polytechnique de Milan et de l’École Nationale Supérieure de L’Aéronautique et de L’Espace de Toulouse, elle travaille depuis 2001 au CNES, le Centre National d’Études Spatiales à Paris, d’abord comme responsable du pilotage automatique en phase balistique, puis comme chef de projet pour le développement du lanceur Vega. En parallèle de ses activités scientifiques, Silivia Casalino écrit dans des revues telles que « Vacarme » et « GLU magazine ». Entre 2009 et 2011, elle effectue une recherche sur l’histoire des femmes dans l’espace, qui prend la forme d’un film documentaire produit par la chaine de télévision allemande ZDF. Dans ce film, sorti en 2011, le cyborg de Donna Harraway joue une figure centrale, avec l’aide de laquelle elle remet en question les limites entre science et science-fiction, revisitant une histoire mal connue du rôle des femmes dans la recherche spatiale. Elle travaille actuellement à la préparation d’un documentaire sur Joanna Russ, auteur américain de science fiction féministe.
Manuel Cervera-Marzal est doctorant à l’Université Libre de Bruxelles et à l’Université Paris-Diderot. Sa thèse, dirigée par les professeurs Justine Lacroix et Etienne Tassin, porte sur l’histoire, la théorie et les pratiques de désobéissance civile. Il a déjà publié plusieurs articles à ce sujet ("Désobéissance civile et libéralisme", "Prolonger Abensour : la désobéissance civile comme modalité de l’utopie", "Gandhi : de l’antilibéralisme à l’anarchisme non-violent", "Regards psychanalytiques sur la non-violence de Gandhi", etc). Il travaille aussi sur la philosophie politique française contemporaine (Abensour, Lefort, Castoriadis, Rancière) et sur les théories de la démocratie radicale (démocratie directe, tirage au sort). Il est l’auteur de Miguel Abensour, critique de la domination, pensée de l’émancipation (Paris, Sens et Tonka, mai 2013).
Sylwia Chrostowska
S. D. Chrostowska exerce comme Associate Professor ès Sciences humaines et Pensée socio-politique à l’Université York (Toronto, Canada). Elle est l’auteur d’un essai comparatif sur l’histoire de la critique littéraire au XVIIIe siècle (Literature on Trial, University of Toronto Press, 2012), d’une autofiction épistolaire (Permission, Dalkey Archive Press, 2013), et d’un recueil de fragments philosophico-critiques (Matches, Punctum Books, 2015). Ses articles sur la temporalité utopique, la fonction critique de la nostalgie, les modes d’historiographie alternatifs, les représentations cinématographiques des moments révolutionnaires, les rapports entre critériologie et créativité ont paru dans des revues américaines et anglaises comme Diacritics, New German Critique, Sub-Stance, Telos, Boundary 2, Parrhesia. Certains de ses textes ont été traduits dans des revues françaises (Europe, Tumultes). Elle a contribué à l’ouvrage collectif Political Uses of Utopia (Columbia University Press, New York, 2016), dont elle a assuré également la co-édition.
Patrick Cingolani
Professeur de sociologie, directeur du Laboratoire du changement social et politique de l’Université Paris Diderot, membre fondateur de la revue Tumultes. Ses recherches sont aux frontières du social et du politique et traitent notamment de la relation entre question sociale et mouvements sociaux. Entre sociologie du travail et du chômage et sociologie politique, P. Cingolani a plus particulièrement étudié les scènes publiques où apparaissent les chômeurs et leurs revendications et interrogé les pratiques et les tactiques sociales alternatives. C’est autour de la polysémie des usages contemporains du précaire qu’il aborde notamment ces alternatives. Ses principaux ouvrages sont L’Exil du précaire - récit de vies en marge du travail, Méridiens Klincksieck, Paris, 1986 ; Figures de l’étranger, Tumultes n°5, L’Harmattan. 1994 ; Morale et société, (avec G. Namer) Méridiens Klincksieck, Paris, 1995 ; La république, les sociologues et la question politique, La Dispute, Paris, 2003 ; Sans visages - l’impossible regard sur la pauvreté, (avec A. Farge, JF Laé, et F. Magloire ), Bayard, Paris, 2004 ; La précarité, Que-sais-je ?, PUF, 2005 ; Le temps fractionné, Colin, 2012.
Née en 1983 à Plœmeur (56), vit et travaille à Paris. Diplômée de l’Esad de Reims en 2005 et de l’Ensci-les Ateliers en 2009, Isabelle Daëron développe des projets questionnant le milieu habitable et les éléments naturels, à travers la conception d’objets, de scénographies et d’installations. Elle s’attache à trouver le juste équilibre entre un matériau, une technique, un territoire, appliqué à la notion d’habitabilité.
Qu’est-ce que l’habitable aujourd’hui ? Quelles relations entretient-il avec l’environnement ? Comment déterminer une limite qui assure les échanges avec l’extérieur tout en laissant à l’habitant la possibilité de se déconnecter d’une emprise technique ? Le projet Topiques ou l’utopique désir d’habiter les flux conçoit des dispositifs qui tirent parti des ressources naturelles sur leur lieu de production, afin d’en réduire au maximum les étapes de transformation. Il incarne une posture de résistance, à l’heure d’une multiplication des réseaux qui fait fi des caractéristiques des territoires. Parmi ces réalisations : Topique-eau , une fontaine filtrant l’eau de pluie, Topique-eau des Cimes, un micro-réseau d’irrigation, Topique-feuilles, un collecteur de feuilles fonctionnant avec le vent, et Topique-ciel, un miroir de ciel alimenté à l’eau de pluie, projets qui ont reçu plusieurs prix – Étoile de l’Observeur du design, prix de la Ville de Paris, finaliste du prix COAL (Art et environnement), prix Lille design. Ils ont également fait l’objet de publications et d’expositions en France et à l’étranger.
Isabelle Daëron partage son activité entre la recherche en design (énergie, santé), la mise en espace (scénographie, commande artistique) et l’enseignement. Elle collabore régulièrement en tant que chercheur-associé avec le département recherche de la Cité du Design de Saint-Etienne, et a développé plusieurs projets relatifs à la santé au sein du collectif P.i.l. (Projets d’Intervention Locale).
En 2013, Isabelle a été lauréate du Grand Prix de la Création de la Ville de Paris, catégorie design débutant.
Alain Damasio
Créateur d’univers uniques, Alain Damasio est convaincu que la science-fiction peut dire et changer le monde.
En terme d’actualité, 2013 a été marquée par la sortie mondiale du jeu vidéo AAA Remember Me dont Alain Damasio a assuré la direction narrative avec son compère Stéphane Beauverger (700 000 ex. vendus). Le jeu obtient en décembre le prix du meilleur scénario au Paris Game Award.
Alain Damasio est par ailleurs Président de la Commission du CNC "Nouvelles Technologies en Production" depuis 2013.
Christophe David
Maître de conférences en philosophie. Histoire et critique des arts (EA 1279).
Domaines de recherche :
Philosophie allemande moderne et contemporaine
Art et politique
Esthétique et Lumières
En ce moment, je suis en train de relire deux traductions de Günther Anders à paraître en mai ou juin : « Visite dans l’Hadès » (Le Bord de l’eau) et « Violence oui ou non » (Fario). En mai, va paraître aussi le dossier sur Alfred Kubin que j’ai dirigé pour la revue « Europe » (voir fichier ci-dessous). Après, je m’attaque (avec Alexandra Richter, germaniste de l’université de Rouen) à l’édition et à la traduction de l’ensemble des textes de Walter Benjamin sur Kafka (Nous). J’ai deux autres dossiers de revue en préparation (sur Günther Anders et sur le thème « Photographie et politique »), des versions écrites de conférences à rendre (sur Denis Diderot, sur Walter Benjamin, sur Günther Anders, etc), des conférences à préparer (sur Walter Benjamin, Günther Anders, etc).
Eric Fabri
Doctorant en science politique à l’Université Libre de Bruxelles, sous la direction de Justine Lacroix. Sa thèse porte sur les théories de la propriété dans la philosophie politique moderne et contemporaine. Il travaille également sur la pensée de Cornelius Castoriadis, le libéralisme de John Locke et Stuart Mill, et les socialismes utopiques.
Malcom Ferdinand
Malcom Ferdinand est docteur en philosophie politique en post-doctorat au Royal Netherlands Institute for Southeast Asian and Caribbean Studies aux Pays-Bas (KITLV). À la croisée de l’écologie politique, de la philosophie politique et des théories postcoloniales, ces recherches portent sur les enjeux politiques de l’anthropocène et des conflits écologiques dans le monde et particulièrement dans la Caraïbe.
Doctorant allocataire en philosophie politique rattaché au Centre de Sociologie des Pratiques et des Représentations Politiques (CSPRP), Université Paris Diderot-Paris 7. Moniteur à l’UFR Sciences Sociales. Chroniqueur et membre du comité de rédaction de la revue colombienne Palabras al Margen - Por el derecho a decirlo todo (www.palabrasalmargen.com). Chercheur associé à Centro de Investigación Libertaria y Educación Popular (CILEP). Membre du Projet ECOS-Nord "Comprendre la subjectivation politique aujourd’hui. Expériences et conceptualisations. Colombie/France". Chercheur invité à la Universidad de los Andes en Colombie les premiers semestres de 2013 et 2014. Il a donné des cours sur Marx et lectures contemporaines du marxisme à la Universidad Nacional de Colombia et à la Universidad de los Andes en 2013 et en 2014.
Interrogeant la pensée politique, esthétique et historiographique de Jacques Rancière, il travaille sur les liens entre émancipation, subjectivation, Etat et légalité, utopie et domination à travers des cas d’étude sur le mouvement noir aux Etats-Unis dans les années 50, le mouvement des sans-papiers en France et les utopistes socialistes en France dans le 19ème siècle.
Fabrice Flipo
Fabrice Flipo est maitre de conférences HDR en philosophie et en histoire des sciences et techniques à Telecom & Management SudParis. Il est membre du LCSP. Il travaille sur l’écologie et l’anthropologie de la modernité. Il a publié Justice, nature et liberté (Parangon, 2007), Le développement durable (Bréal, 2010), La décroissance (La Découverte, 2010), L’écologie des infrastructures numériques (Presses des Mines, 2012), La face cachée du numérique (L’Echappée) et Nature et liberté - contribution à une anthropologie de la globalisation et de la modernité (Amsterdam, 2014).
Maria Kakogianni
Docteur en philosophie et membre du Laboratoire d’études et de recherches sur les Logiques Contemporaine de la Philosophie (LLCP). Elle a publié De la victimisation (L’Harmattan, 2012), thèse revue et corrigée pour l’édition, avec une préface d’Alain Badiou. Depuis, elle a mené plusieurs projets de co-écriture, dans une interrogation active de ce que peut être aujourd’hui un « dialogue philosophique ». Voir notamment : Dialogue précaire, M. Kakogianni et J. Rancière (Radical Philosophy, No 181) ; Entretien platonicien, A. Badiou et M. Kakogianni (Lignes, à paraître) ; Bancocratie, M. Cuillerai et M. Kakogianni (Radical Philosophy, No 186)
Parmi ses thèmes de recherche figurent : le discours de victimisation et la subjectivation politique, les Appareils Idéologiques du Marché, la dette symbolique, la pensée de l’émancipation (double génitif), la fonction auteur et le philosophe-lecteur.
Dans ses recherches, l’utopie n’est pas seulement une notion spécifiquement politique liée à la transformation sociale, mais une provocation permanente pour la pensée elle-même lorsque celle-ci se veut créatrice des nouveaux possibles. De l’atopie socratique à l’hétérotopie foucaldienne, la philosophie semble toujours « inquiétée ».
Ruth Kinna
Ruth Kinna is Professor of Political Theory at Loughborough University UK. She is the author of William Morris : The Art of Socialism (2000) and A Beginner’s Guide to Anarchism (2005) and editor of The Bloomsbury Companion to Anarchism (2014). She has co-edited two other volumes : Anarchism and Utopianism, with Laurence Davis (2009) and with Alex Prichard, Saku Pinta and David Berry Libertarian Socialism (2013). Her interests extend from late nineteenth and early twentieth-century socialism to contemporary radical thought, particularly anarchism and the utopianism of prefigurative politics.
Camille Louis
Née en 1984, Camille Louis est artiste dramaturge, initiatrice d’un collectif européen interdisciplinaire kom.post (www.kompost.me) et enseigne la philosophie à Paris 8 dans le cadre de sa thèse, démarrée en septembre 2011 et dirigée par Bertrand Ogilivie. Sous le titre La recomposition du Politique dans la décomposition des politiques, cette recherche s’inscrit dans le mouvement d’une certaine philosophie contemporaine (représentée par Gilles Deleuze et Felix Guattari, Michel Foucault, Jacques Rancière et surtout Jean Borreil) qui, pour continuer à interroger le Politique, s’est déplacée du champ traditionnel d’inscription de la politique vers celui qui ne cesse de s’en démarquer par l’inscription d’une autre composition de commun depuis des singularité dissensuelles : le champ des pratiques artistiques. Elle est actuellement en résidence à la Cité Internationale des Arts de Paris où elle développe un cycle de conférences performatives, associant monde philosophique et artistique autour du travail d’archive (entre archéologie, fiction et utopie) inspiré d’un échange avec Jacques Rancière et de sa formule "Le document est toujours lacunaire et miraculeux".
Carolina Martínez
Carolina Martínez est doctorante en cotutelle à l’Université Paris Diderot (UFR GHSS) et à l’Universidad de Buenos Aires. Rattachée au laboratoire ICT sous la direction de Marie-Noëlle Bourguet, elle travaille sur le genre utopique et la littérature de voyage à l’époque moderne. À l’Universidad de Buenos Aires elle est rattaché au Museo Etnográfico Juan B. Ambrosetti où elle participe au projet « Poder, palabra y verdad en los márgenes » en s’intérrogeant sur le processus d’expansion outre-mer et la représentation de l’altérité à travers la littérature de voyage. Dans la même université, dès 2008 elle donne aussi de cours sur l’Amérique Latine contemporaine. Récémment elle a participé de l’ouvrage collective Fragmentos imperiales : textos e imágenes de los imperios coloniales en América (Siglos XVI-XVIII) (Buenos Aires, Biblos, 2013).
Lucie Rey
Post-doctorante au labex COMOD (Constitution de la modernité, Université de Lyon), Lucie Rey travaille sur « Les impensés de la rationalité moderne : la reconfiguration des rapports de la philosophie, de la religion et de la politique dans la philosophie sociale française du XIXe siècle ». Ses recherches actuelles portent particulièrement sur les textes de Pierre Leroux et sur l’Encyclopédie nouvelle.
Ce projet de recherche se fonde sur l’idée que notre conception actuelle de la liberté individuelle, de l’égalité des citoyens, de la séparation entre politique et religion, héritée du xviie et du xviiie siècle, donne lieu à une forme de consensus qui laisse subsister des impensés. Elle fait notamment abstraction d’une certaine réception de ces notions au xixe siècle et de leur réélaboration à la suite de la Révolution française. En effet, la philosophie sociale française du xixe siècle hérite des philosophies du xviie et du xviiie siècles, et à travers elle des notions de liberté, d’égalité, de religion et de philosophie. Or ces notions y font l’objet d’une réflexion et d’une élaboration théorique riche et originale, dont l’institution philosophique et l’histoire des idées n’ont pas ou que peu gardé la trace. C’est notamment le cas de la philosophie de Pierre Leroux et du projet d’Encyclopédie qu’il conduit avec Jean Reynaud.
Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris VIII. Ses travaux portent principalement sur l’histoire du féminisme, des utopies et sur les questions de genre, ainsi que sur l’histoire du XIXe siècle. Elle y a consacré de nombreux articles et ouvrages, parmi lesquels Le Réel de l’utopie (Paris, Albin Michel, 1989) et Histoire du féminisme (Paris, La Découverte, 2005).
Mon poste d’observation est depuis septembre 2002 celui d’un Maître de conférences en science politique à l’Université de Nice, après un doctorat en science politique obtenu quelques années auparavant à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris.
Thématiques de recherche :
Activités de gouvernement et transformations de l’action publique
Dynamiques de changement institutionnel pour un « développement durable »
Politiques et socio-économie de l’environnement
Science-fiction et politique
Federico Tarragoni
Federico Tarragoni est agrégé de sciences sociales, docteur en sociologie politique et maître de conférences en sociologie à l’Université Paris 7-Denis Diderot. Chercheur au Laboratoire du changement social et politique (LCSP), il travaille à la frontière de la sociologie et de la philosophie politique. Il est l’auteur d’une thèse de doctorat sur le concept de populisme en sciences sociales et les formes d’émancipation populaire en Amérique latine contemporaine, à paraître en trois volets : Le peuple et le caudillo. La question populiste en Amérique latine (Presses Universitaires de Rennes) ; Politiques d’une révolution en cours. Le cas de la "révolution bolivarienne" au Venezuela (Éditions Prairies ordinaires) ; L’énigme populiste. Sociologie d’un concept sale (Éditions Amsterdam).
Parmi ses thèmes de recherche actuels figurent l’archéologie du concept d’émancipation en sciences sociales, la sociologie des processus de subjectivation politique et la cartographie des relations entre art, culture et politique.
Ancien élève de l’ENS, professeur agrégé et docteur en philosophie, habilité à diriger des recherches en lettres et sciences humaines, Etienne Tassin est professeur de philosophie politique à l’Université Paris Diderot (Paris 7). Il est, à l’UFR de Sciences sociales, responsable du Master « Sociologie et philosophie politique ». Directeur de l’école doctorale « Economies, Espaces, Sociétés, Civilisation : Pensée critique, politique et pratiques sociales » (ED 382), il dirige des recherches dans le doctorat de Science politique, spécialité Philosophie politique. Chercheur au CSPRP (Centre de Sociologie des Pratiques et Représentations Politiques), il est également membre du conseil d’administration de l’Institut des Humanités et des Sciences de Paris (IHSP). Spécialiste de la philosophie de Hannah Arendt à l’œuvre de laquelle il a consacré plusieurs ouvrages et de très nombreux articles, ses travaux de recherche portent ces dernières années prioritairement sur l’action politique, les formes contemporaines du cosmopolitisme et les expériences de subjectivation politique qu’elles suscitent. Principales publications : Philosophie, Phénoménologie, Politique : Jan Patocka, avec M.Richir (Grenoble, Jérôme Millon, 1992) ; Merleau-Ponty, Phénoménologie et expériences, avec M. Richir (Grenoble, Jérôme Millon, 1992) ; Le trésor perdu. Hannah Arendt, l’intelligence de l’action politique (Paris, Payot, 1999) ; Hannah Arendt. L’humaine condition politique (Paris, L’Harmattan, 2000) ; Les catégories de l’universel : S. Weil et H. Arendt, avec M. Narcy (Paris, L’Harmattan, 2001) ; Un monde commun. Pour une cosmo-politique des conflits (Paris, Seuil, 2003) ; Critique de la politique. Autour de Miguel Abensour, avec Anne Kupiec (Paris, Sens & Tonka, 2006) ; Crises de l’Etat-nation. Pensées alternatives, avec A. Kupiec, M. Leibovici et G. Mulhmann (Paris, Sens & Tonka, 2008) ; Le maléfice de la vie à plusieurs. La politique est-elle vouée à l’échec ? (Paris, Bayard, 2012).
Pauline Vermeren
Pauline VERMEREN est docteure en philosophie politique et chercheure affiliée au Laboratoire de changement social et politique (LCSP) de l’université Paris 7 - Diderot. Elle a bénéficié d’un contrat doctoral dans le cadre du projet européen en sciences sociales « Tolerace ». Elle est également titulaire d’un master en philosophie (Paris 1-Sorbonne) et d’un master en sociologie et anthropologie (Paris 7-URMIS).
Sa recherche doctorale s’est interrogée sur la construction des sujets et des identités (individuelles et collectives) dans un contexte colonial et postcolonial français, au XXème siècle, dans lequel la race et la couleur de la peau sont des marqueurs structurants de la conscience de soi, de l’altérité et des rapports sociaux.
La notion d’utopie permettrait de repenser la race à partir des deux perspectives suivantes. D’un côté, celle liée à un contexte colonial dans lequel la race a été tragiquement définie comme projet politique des sociétés du XIXème siècle. De l’autre, celle qui considère la complexité de la race : il n’existe pas de race biologique mais bien des effets de la race dans l’espace social et politique. Le projet utopique d’une philosophie critique de la race en France pourrait partir d’une réflexion sur les conséquences des rapports de domination fondés sur les principes raciaux de l’époque moderne et leur interprétation actuelle. Il s’agirait de questionner la reconfiguration de l’espace politique et social, par des altérités nouvelles et critiques, hors de toute représentation raciale, exotique et coloniale. Cette approche permettrait de faire émerger des acteurs individuels et collectifs ou encore des sujets politiques nouveaux qui affirment leur subjectivité à partir d’une approche postcoloniale, conflictuelle, frontalière, hybride et transversale de la question de la race.